Synopsis : Le quartier de Fordam, dans le Bronx, vit sous le règne de la mafia sicilienne. Honnête chauffeur de bus et père de famille très modeste, Lorenzo Anello (Robert De Niro) refuse d’accepter combines et argent sale. Un soir, son fils Calogero (Francis Capra), du haut de ses 9 ans, est témoin d’un meurtre commis par Sonny, le chef des mafieux. Fasciné par le malfrat, il respecte l’omerta et ne dit rien à la police. Sonny prend le petit sous son aile et le considère comme le sien.
Robert de Niro s’est fait connaitre du public dans Taxi Driver (1976) par Martin Scorsese après avoir incarné le jeune Vito Corleone dans Le Parrain 2 (1974) par Francis Ford Coppola. Le cinéma des années 80 et 90 va aussi être marqué par sa présence puisque l’acteur sera à l’affiche de grands films de gangsters comme Il était une fois en Amérique (1984) par Sergio Leone, Les Incorruptibles (1987) par Brian De Palma ou encore l’immense Goodfellas, traduit en français par Les Affranchis (1990) réalisé par Martin Scorsese. C’est alors qu’en 1993, il décide de passer, en grande partie, derrière la caméra en réalisant son premier film, qui, dans l’inconscient du spectateur est par erreur associé à Sergio Leone, A Bronx Tale ou Il était une fois dans le Bronx pour les fiers défenseurs de la traduction française. Avec ce film, l’acteur décide de changer de camp en ne voulant pas être un gangster mais un homme honnête qui gagne sa vie en tant que chauffeur de bus et mène une vie paisible bien que pauvre, dans le Bronx.
Dans son film, Robert de Niro aborde des sujets qui lui semblent important comme l’amitié, le passage de l’enfance à l’âge adulte puisque nous suivons son fils Calogero de son plus jeune âge jusqu’à sa majorité, la notion du bien et du mal qui est portée à l’écran avec le personnage de Sonny qui va lui faire découvrir le milieu de la mafia ainsi que toutes ses valeurs et son père Lorenzo qui va essayer, tout au long du film, de lui expliquer qu’il n’y a rien de mieux que de gagner de l’argent honnêtement. Le thème de l’immigration est aussi fortement représenté car la population du quartier de Fordam est principalement constituée d’italiens qui sont historiquement l’une des premières communautés à rejoindre le pays.
Avec une durée de deux heures, le film a le temps de nous faire découvrir la vie d’un jeune de banlieue qui rêve secrètement d’une vie de gangster, ses premiers amours ainsi que son quotidien avec ses amis. Si je devais donner un autre titre à ce film, je l’appellerais « le fantasme n’est jamais réalité » car si le jeune Calogero rêve d’une vie de gangster, de respect ainsi que de loyauté, son mentor Sonny lui rappelle que ce milieu est toujours voué à un échec et que même si de son vivant, les gens le respecte et le craint, ils ne seront pas à ses funérailles car ce milieu est hypocrite. Si vous voulez voir un film non violent qui vous explique la violence de la rue et qui brise tous ses mythes, je ne peux que vous recommander ce film.
Anecdotes à placer en soirée mondaine :
- Certains thèmes du film comme la famille et de l’immigration sont inspirés par la vie de Robert De Niro qui est issus d’une famille venant italienne. Ces thèmes lui sont chers et que nous retrouvons dans Le Parrain 2 de Francs Ford Coppola où il incarne le Vito Corleone.
- Le titre français Il était une fois dans le Bronx fait référence aux titres français de la trilogie de Sergio Leone avec notamment Il était une fois en Amérique où Robert De Niro tenait le rôle principal.
- Joe Pesci, grand ami de Robert De Niro, fait une apparition à la fin du film.
- L’histoire retrace l’enfance de l’acteur italo-américain Calogero « Chazz » Palminteri qui interprète dans le film le rôle de Sonny. Ce qui explique pourquoi Calogero et lui sont si proches.
- Le film est dédié à son père, Robert de Niro Senior.