Rendus à Genève pour le Black Movie, festival international de films indépendants qui s’est déroulé du 19 au 28 janvier, Nina Kormann, Clément Martinez et moi-même avons eu le bonheur de faire des découvertes cinématographiques édifiantes, une joie rare et intense. Parmi les salles indépendantes que nous avons fréquentées, il y avait notamment 11 rue de la Coulouvrenière, le Spoutnik, caché au deuxième étage d’une usine reconvertie en lieu culturel ambiance punk bon enfant : des canapés dépareillés, d’anciens et superbes sièges de cinéma en velours gris sur lesquels veillent quelques fleurs de verre. Nous revenons également hypnotisés par la présence abondante de boules à facettes au bar de ce cinéma intergalactique, ainsi qu’au Xanadu, lieu de festivités disco post-projections.
Pour cette première rencontre, nous nous sommes particulièrement intéressés à la section nommée « mauvais genre rétroqueer 18+ », soit une rétrospective de films queer montrés au Festival Black Movie depuis sa naissance il y a 18 ans. La qualité de cette sélection nous a médusé et parmi les films que nous ne chro-niquerons pas, on retiendra néanmoins Tropical malady (2004, en 35mm) d’Apichatpong Weerasethakul qui fut miraculeux et The Night (2014), film d’école finalement prolongé en long métrage, du jeune réalisateur et acteur chinois Zhou Hao, une découverte prometteuse, notamment en ce qui concerne le traitement sonore et un amateurisme un peu clinquant, qui sied très justement aux identités juvéniles des personnages.
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Black Movie Festival international de films indépendants Genève