Retour sur l’expérience du 48h KHRONO de KINOKS
Réaliser un film en 48H

Du 29 au 31 octobre avait lieu le fameux « 48h Khrono » organisé par Kinoks. C’est un marathon de réalisation en équipe durant lequel scénario, tournage et montage doivent être effectués en seulement 48h. Huit équipes ont relevé le challenge pour l’édition 2021. Voici un compte rendu de mon expérience de tournage, en tant que réalisatrice. 

Premier défi : trouver une équipe. Etant entourée d’étudiants en cinéma et de passionnés, ça n’a pas été compliqué pour moi. Pour les participants ayant éprouvé plus de difficultés, il était possible de s’inscrire seul au concours, puis d’être automatiquement rajouté dans une équipe par la suite. 

Vendredi 29, à 19 heures : Les chefs d’équipe ont tous rendez-vous à la MDE pour tirer au sort leurs contraintes, car oui, pour rajouter un peu de difficulté, deux contraintes sont imposées : cette année, c’était une contrainte « son » et une contrainte « objet » , en rapport avec le thème d’Halloween, au vu de la période. J’ai eu de la chance, je ne suis pas tombée sur des contraintes trop difficiles à réaliser : je devais inclure dans mon court-métrage un bruit de chute et une bougie. D’autres ont piochés des mots un peu plus compliqués, comme un masque d’Halloween, ou un chapeau pointu.

A 20 heures, le défi commence. Nous nous réunissons avec toute l’équipe pour commencer à écrire le scénario. C’est le moment de faire un gros brainstorming : on voit les attentes et les volontés de chacun et on essaie de se mettre d’accord sur un thème. Certains veulent faire une comédie, d’autres veulent de l’horreur ou bien du drame, les idées fusent. On décide finalement de partir sur un délire de court-métrage d’horreur, avec un peu de suspense et d’angoisse. Ensuite il faut écrire l’histoire : on essaie de structurer nos pensées et on commence à avoir quelques idées de plan. Je choisis de ne pas écrire de scénario (car pas de dialogues) mais plutôt de faire un storyboard, un peu à l’arrache, mais qui structurait assez bien ce que j’avais en tête. 

Le lendemain matin, à 9 heures pétantes, toute l’équipe se retrouve pour commencer le plus éprouvant : le tournage. On commence par un premier plan dans un ascenseur : c’était un plan très fastidieux à réaliser, car nous filmions dans une grande résidence, avec plein de familles qui allaient et venaient. Nous enchaînons tout de même les plans mais nous nous heurtons à quelques difficultés : perche qui traîne dans le cadre, bruits parasites pendant les prises de sons, on doit refilmer pleins de plans ! Vient ensuite le moment où on doit filmer dans la salle de bain. Là vient le drame : le panneau LED nous lâche à cause d’un faux contact, alors que la majorité de l’intérêt de notre court-métrage se concentre sur les couleurs à l’image. Voilà que nous devons nous débrouiller avec les LEDS de décoration, accrochées au plafond. Mais bon on fait avec. Le tournage met notre patience à l’épreuve : mettez une grosse équipe de 10 personnes dans un 20m2 pendant plusieurs heures et vous verrez que le moral n’est pas toujours au top. On perd un peu de vitesse, l’équipe commence à être un peu blasée et déconcentrée. La fin de la journée arrive : on filme les dernières scènes. Parmi elles, une scène d’étranglement. Scène laborieuse car notre actrice ne peut pas s’empêcher de rire pendant que notre acteur l’étrangle. Peut-être qu’elle apprécie ça après tout… Nous parvenons finalement à tourner le plan, puis encore quelques prises assez techniques et vers 22h, c’est enfin la fin de tournage ! L’équipe vit un peu ça comme une délivrance, tout le monde est soulagé et rentre chez soi. 

Nous sommes maintenant dimanche matin, c’est l’heure de l’étape du montage. Nous sommes deux sur le coup. Nous trions les prises d’images et de son, et montons le tout. C’est le moment où on s’aperçoit de quelques faux raccords, de quelques enregistrements ratés… Difficile d’obtenir quelque chose de propre en un si court laps de temps ! Il ne manque plus que la musique : nous avons réussi à obtenir l’aide d’un super musicien qui s’est porté volontaire pour composer la musique et les ambiances du court-métrage ! (@Cerinoir sur Instagram) On décide d’appeler le film « Paranoïa ». Il n’est vraiment pas parfait, mais il est tout de même cool pour une première réalisation. Il ne reste plus qu’à le transférer à Kinoks avant 20 heures, puis à attendre le résultat. 

Le mardi suivant à lieu la projection au cinéma Le Comoedia. Toutes les équipes sont présentes et des spectateurs extérieurs sont venus assister à la séance. On visionne d’abord tous les courts-métrages : ils sont tous vraiment très bien, c’est assez surprenant ! Les équipes sont ensuite invitées à venir présenter leur film devant la salle, puis c’est enfin l’heure du moment tant attendu de la délibération. C’est le court-métrage Dub qui remporte le prix, un bon de location de matériel audiovisuel de 500 euros. C’est mérité, le film est super drôle et vraiment propre. Participer à ce 48h Khrono était une expérience vraiment stimulante et enrichissante. 

Tous les courts-métrages de cette année et des éditions précédentes sont disponibles sur le site Internet de l’association Kinoks.

Camille MILCENT 31 janvier, 2022
Camille MILCENT 31 janvier, 2022
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