QUAND ON REGARDE THE GET DOWN, C’EST COMME SI ON ÉTAIT À LA FOIS EN TRAIN DE REGARDER UN CLIP, UN DOCUMENTAIRE ET UN DESSIN ANIMÉ.
New York, South Bronx, les années 70. A l’instar des trafics de drogues et des crimes, l’avènement de la culture Hip Hop bouscule la scène musicale, en faisant concurrence au disco qui jusqu’à présent dominait. Au cœur d’un des quartiers les plus défavorisés de la “Big Apple”, on découvre l’univers plus underground des battles de rap ou de breakdance auxquels participent tous les nouveaux talents (ou pas) du quartier.
The Get Down, c’est une série musicale américaine créée par Baz Luhrmann et Stephen Adly Guirgis, diffusée sur Netflix à partir de 2016. Elle est produite entre autres par Sony Picture Television. Si vous ne connaissez pas Baz Luhrmann, sachez qu’il est notamment connu pour avoir réalisé les films Roméo + Juliette et Moulin Rouge.
Mais pour en revenir à la série, le scénario retrace l’aventure d’un groupe de jeunes : Ezekiel, Shaolin, Ra-Ra, Boo-Boo et Dizzy, essayant de se faire un nom dans le milieu du hip-hop. The Get Down, c’est d’abord de la musique et des rimes, mais aussi des crimes et des histoires de cœur. Même si le scénario peut être qualifié d’un peu “simplet” par la critique, il faut savoir que la série s’appuie sur de réels événements. Par exemple, la coupure de courant qui plongea New York dans le noir complet en 1977, ou encore l’explosion des soirées hip-hop faisant concurrence aux boites disco, durant les années 70 bien sûr. Pour ajouter encore plus d’authenticité, certains personnages ont vraiment existé comme l’emblématique Grandmaster Flash, un pionnier du hip-hop ; et la série s’inspire aussi de groupes comme Funky Four Plus One, du label Sugar Hill Records, Kurtis Blow, Afrika Bambaataa et des Block Party.
La série a été séparée en deux parties : une de six épisodes et l’autre de cinq. Mais elle est malheureusement annulée en 2017, faute de budget ou d’audience. On ne saura donc sûrement jamais ce que sont devenus nos jeunes talents, et on le regrette quand même, n’en déplaise à la critique. En effet, cette dernière est divisée entre le flop total et la série plutôt prometteuse.
En tout cas, The Get Down, bien que peu connue à ce jour, est un véritable plaisir à regarder. L’esthétique est tout bonnement incroyable, les lumières reflètent fidèlement l’ambiance des soirées des seventies et la bande originale nous plonge directement dans le contexte de la série (bonus si vous aimez les belles voitures). Quand on regarde The Get Down, c’est comme si on était à la fois en train de regarder un clip, un documentaire [avec l’insertion de vraies/fausses images d’archive] et un dessin animé. Parce que oui, certaines images retraçant l’histoire écrite et illustrée par un des garçons de la bande sont inspirées du comics Hip Hop Family Tree de Ed Piskor. Un nouvel élément qui vient apporter un côté plus artistique à l’œuvre, tout en la dynamisant.
Bon, pour la faire courte, si vous aimez la musique ou que vous souhaitez simplement passer un bon moment, la série The Get Down est faite pour vous. Bien qu’elle puisse être jugée un peu simpliste de par son scénario, elle n’en demeure pas moins amusante et vous éclairera peut-être sur ce qu’était le Bronx à cette époque-là . Alors n’hésitez plus !
(faites moi confiance, ça vaut le coup d’oeil :))